Depuis 2006, Louise St-Arnaud est professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’intégration professionnelle et l’environnement psychosocial de travail. Elle a été chercheuse régulière au RIPOST (Recherche sur les Impacts Psychologiques, Organisationnels et Sociaux du Travail) de 1994 à 2006. Elle est titulaire d’un doctorat en Sciences biomédicales de l’Université de Montréal (2002) ainsi que de formations (dont 2 maîtrises) en psychologie, en santé au travail et en santé publique. Elle possède une expertise solide et reconnue dans la communauté scientifique dans le domaine de la psychologie, du développement organisationnel ainsi qu’en psychodynamique du travail. Elle est spécialiste des questions liées aux nouvelles formes d’organisation du travail et des dynamiques humaines et organisationnelles qui participent au processus d’intégration, de  rétablissement et de maintien en emploi des individus, notamment à la suite d’une absence due à un trouble de santé mentale.

 

Ses travaux ont mené à l’élaboration d’un modèle dynamique des facteurs liés au processus de désinsertion et de réinsertion professionnelle. Ce modèle permet d’élargir et de préciser les dimensions à prendre en compte pour faciliter la réinsertion professionnelle et le maintien en emploi des travailleurs vulnérables. Il permet également de situer l’évolution du processus de réintégration professionnelle dans le temps, en fonction des événements qui ont précédé l’arrêt de travail, du processus de restauration des capacités et de la gestion médico-administrative de l’absence, et enfin des conditions de travail qui favorisent le rétablissement de l’état de santé et le recouvrement des capacités de travail.

 

Une de ses contributions importantes en recherche réside dans le développement d’une approche basée sur l’intégration des milieux de pratique à la conception et à la réalisation de projets de recherche. Ces recherches ont eu un impact majeur sur le transfert des connaissances et sur la capacité des milieux de travail à s’approprier les résultats des travaux pour apporter des transformations en milieu de travail. Au cours des dernières années, les travaux de la Chaire ont axés sur le développement d'un partenariat de recherche sur le travail des femmes chefs d'entreprises.  

 

À titre de membre fondateur, elle a participé activement à la création de l’Institut de psychodynamique du travail du Québec. Composé de chercheurs provenant de disciplines et d’universités différentes, tous partagent une compréhension commune du lien entre le travail et la santé mentale et croient en la nécessité de repenser le travail et son organisation pour engager l’action vers une transformation du travail. La méthode de recherche proposée par l’Institut s’appuie sur la participation collective des travailleurs à l’analyse et à la compréhension de leur situation de travail.

 

La professeure St-Arnaud participe à de nombreux comités dans le domaine scientifique. Elle est membre du comité directeur du Fonds Desjardins en développement de carrières (2014-2017), membre du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l'organisation et la santé au travail (GIROST, Université Laval) (2007-…), du Groupe scientifique sur la prévention des impacts des conditions et de l’organisation du travail sur la santé de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) (2004-…), membre fondatrice de l’Institut de psychodynamique du travail du Québec (IPDTQ) (1994-…) en plus d’être trésorière et membre fondatrice de l’Association internationale des spécialistes en psychodynamique du travail (AISPDT). 

 

Au cours de sa carrière, elle a participé à l’organisation de nombreux événements à caractères scientifiques, au Québec et en France. Parmi ceux-ci, en 2008,  elle a fait partie du comité scientifique et d’organisation d’un colloque portant sur les facteurs psychosociaux au travail de la Commission internationale de la santé au travail (CIST-ICOH, Québec).  En 2015, elle est responsable de l’organisation du 8e Colloque international de psychodynamique et psychopathologie du travail qui aura lieu à l’Université Laval (Québec) les 8 et 9 octobre 2015. Ce colloque sera également l’occasion des 3ième Journées de l’Association internationale des spécialistes de psychodynamique du travail.  

 

La professeure a fait connaître ses travaux de recherches et a participé à de nombreuses activités de transfert de connaissances. Elle a participé, à titre d’experte invitée, à plus d’une soixantaine  de congrès, colloques, séminaires, journées de formation et de symposiums s’adressant à des acteurs et à des intervenants des milieux de pratiques (gestionnaires, centrales syndicales, membres du gouvernement public et de l’appareil gouvernemental parapublic, municipalités, responsable de programmes d’aides aux employés, des professionnels de la santé et des associations sectorielles en santé au travail, etc.). Ces activités ont permis de promouvoir les découvertes sur les pratiques émergentes en matière de réduction des contraintes de l’environnement psychosocial de travail auprès des décideurs et des acteurs influents du domaine du travail. Au fil des années, ces contributions aux milieux pratiques ont permis d’entreprendre des changements au niveau de la gestion des ressources humaines.

 

La professeure accorde une grande importance à l’enseignement et à la supervision d’étudiants se préparant à une carrière dans les domaines scientifiques, cliniques et organisationnels. Depuis son entrée en fonction à l’Université Laval, en 2006, elle a assumé l’encadrement à titre de directrice de 32 étudiants, dont 2 au postdoctorat, 5 au doctorat et 23 à la maîtrise ainsi que 2 codirections de 2 étudiants à la maîtrise. Plusieurs étudiants ont obtenu des bourses du CRSH, de l’IRSST, du FQRSC ou des IRSC. Elle encourage ses étudiants à participer activement au développement de leurs habiletés en recherche, notamment par des publications et des communications dans le cadre de congrès scientifiques nationaux et internationaux. Ses étudiants ont ainsi participé à plus d’une trentaine de publications et de communications au cours des dernières années, et ce, tant sur le plan national, qu’international.